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Nous sommes trois étudiantes en L3 Sciences de l'éducation à l'Institut Supérieur de Pédagogie.

Présentation du blog

Ce blog consiste à éclairer l'histoire du système scolaire et son évolution en France. Le but est d'avoir une connaissance plus affinée de l'enseignement et ainsi de comprendre le système scolaire actuel avec ses failles et ses atouts. De plus, cela nous permettra d'élargir notre esprit critique dans ce domaine. Ce sera l'occasion de débattre sur la crise de l'enseignement aujourd'hui et sur les réformes mises en place pour y remédier. Tous à vos commentaires...

jeudi 19 février 2009

La création des universités au XI ème & XII ème siècle

Au cours du XIème et XIIème siècle, la monarchie capétienne s'organise progressivement et Paris devient le centre effectif de la France. Le haut clergé renforce le monopole qu'il exerce sur l'enseignement. L'administration scolaire relève de la compétence de l' évêque. Par les biens dont elle dispose, l'Eglise multiplie les oeuvres de charité et ouvre ses écoles aux enfants pauvres. Les croisades permettent des échanges culturels importants. Tandis que la vie urbaine se développe et intensifie ses échanges, les communautés de métiers constituent un vaste mouvement d'organisation des hommes face aux détenteurs de l'autorité.


C'est dans un tel contexte que s'édifient, à la fin du XII ème et au début du XIII ème siècle, les premières corporations enseignantes : ce sont les universités. Une corporation est une association d'individus exerçant la même activité, leur but étant de s'organiser afin d'établir des règles, des droits et certains privilèges. Ces hommes recherchent une protection dans leurs fonctions, c'est pour cela qu'ils sont solidaires.




Scriptorium: situé dans les cathédrales. C'est le lieu où les moines se retrouvaient pour recopier les livres des Anciens. Les maîtres utilisaient ces livres pour faire leurs cours.

Dans le cadre des universités, la plus vieille institution scolaire de l'Occident, les maîtres se rapprochent pour faire reconnaître leur profession en toute légitimité. Ainsi, ils réclament la protection du Roi et du Pape qu'ils obtiennent au cours du XIII ème siècle.


Exemple de Paris :


Plusieurs écoles monastiques se développent en même temps que l'école épiscopale de l'ile de la Cité. Le quartier latin devient le berceau de la plus prestigieuse Université du Moyen-Age. De nombreux maîtres ouvrent des écoles particulières qui échappent plus ou moins à l'autorité de l'évêque, exigent de nouvelles formes d'organisation et l'élaboration d'un statut particulier permettant certains privilèges et la soumission à des règles. L'Université de Paris, à ses débuts, a un caractère international.


Au XIII ème, Philippe Auguste et Saint Louis confirment les privilèges accordés aux maîtres et aux étudiants. Par exemple, ils bénéficient d'une relative autonomie et d'une situation juridique particulière.


Le Pape, au même moment, reconnaît la permission d'enseigner en délivrant aux futurs maîtres une licence. Le phénomène universitaire se répand partout dans la chretienneté occidentale.


Ainsi, on peut relever deux points communs aux universités:

  • Appartennance commune à l'Eglise


  • Utilisation commune de la langue latine

A la fin du XV ème siècle, la plupart des universités se retrouvent placées sous l'autorité du pouvoir royal. A la même époque, se déroule le Grand Schisme qui refuse l'autorité du Pape. En conséquence, l'Université Française ne peut plus compter sur les faveurs pontificales. S'en suit alors un long processus de décadence, accentué par l'essor de nouveaux types d'établissements. De ce fait, sous la Révolution Française, les Universités seront abolies.

jeudi 12 février 2009

Les méthodes de l'éducation chrétienne au début du Moyen-Age

En ce qui concerne les moyens pédagogiques, on retrouve au niveau élémentaire, l'emploi des tablettes gravées ou des jetons pour l'apprentissage de l'écriture et du calcul. L'enseignement de la lecture a un caractère souvent global. On met l'enfant très tôt en présence d'un texte sacré qu'il doit apprendre par coeur. L'essentiel du travail scolaire est consacré à la copie des psaumes que l'enfant récite à l'occasion.

Au niveau secondaire et supérieur, l'étude du latin est indispensable. Les élèves enrichissent leur vocabulaire au moyen de glossaires et s'initient à la structure de la langue en recopiant des extraits d'ouvrages de grammairiens. Jusqu'à la Renaissance carolingienne, la formation littéraire est négligée.
Cet enseignement secondaire et supérieur est généralement réservé aux clercs qui tendent à constituer un groupe scolaire fermé, gardant jalousement ses secrets et defendant ses privilèges.

Les illéttrés, surtout ceux des zones rurales, conservent leurs habitudes païennes. Aussi l'Eglise est amenée à simplifier ses rites afin de rendre plus facile la conversion et l'initiation religieuse des populations barbares. Elle réalise à cet effet, une pédagogie par l'image.

Les premières écoles chrétiennes

La pédagogie chrétienne doit s'édifier dans un monde bouleversé par les invasions barbares. Elle se préoccupe de défendre la religion menacée par les différents paganismes et s'oriente délibérement vers la formation des membres du clergé. Il apparaît alors au VIe siècle, dans l'Occident barbare, trois types d'écoles chrétiennes à vocation professionnelle :



  • Les écoles monastiques : elles sont introduites en Gaulle barbare au VIe siècle tandis qu'elles existaient déjà en Orient depuis le IVe siècle. Elles forment les enfants susceptiblent d'entrer dans les ordres.
  • Les écoles cathédrales : elles sont créent à la même époque et se présentent au départ comme des petits séminaires c'est-à-dire qu'elles sont chargées de la formation du clergé.
  • Les écoles paroissiales : elles sont également instituées au même moment après les deuxième Concile de Vaison (529) qui prescrit "à tous les prêtres chargés de paroissoisse de recevoir chez eux, en qualité de lecteurs, des jeunes gens, afin de les élever chrétiennement, de leur apprendre les psaunes et les leçons de l'Ecriture, et toute la loi du Seigneur[...]".
Comme on le voit, ces différentes catégories d'établissements sont des écoles professionnelles, consacrées à la formation des moines et des clercs. Cependant, la disparition des écoles Antique conduit les établissements chrétiens à admettre des enfants qui ne se destinent pas à l'état écclésiastique.


En poursuivant leur tâche d'Evangélisation, les écoles chrétiennes s'assurent de nouvelles recrues et procèdent, du même coup, à une révision de leurs techniques pédagogiques.